Le LAboratoire Piétons et eSpace urbain (LAPS) s’intéresse Ã
la mobilité et à la sécurité des piétons en milieu urbain.
Sous la direction de Marie-Soleil Cloutier.
Améliorer et sécuriser l’environnement des piétonnes et piétons
Dorénavant disponible en français, le site Web participatif OnMarcheOnRoule.org espère remédier à ces problèmes de mobilité piétonne et d’aménagement des espaces publics. Le site permet de recueillir des données par la participation de la population à travers le Canada sur les obstacles à la marche ou aux déplacements en fauteuil roulant sur les trottoirs, les rues, et les chemins.
Ce projet de recherche pancanadien a initialement été développé en anglais (WalkRollMap.org) par une équipe de l’Université de Victoria, en collaboration avec l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’Université Simon Fraser, et l’Université Memorial. Il est financé par l’Agence de la santé publique du Canada.
Un projet similaire sur la sécurité à vélo existe depuis 2014 sous la direction de Trisalyn Nelson, professeure de géographie à l’Université de Californie à Santa Barbara et la créatrice de WalkRollMap.org. Le projet montre que les données obtenues par la participation de la population comblent les lacunes dans notre compréhension des causes des obstacles à la pratique du vélo.
Les utilisatrices et utilisateurs du site OnMarcheOnRoule.org, à travers le Canada, peuvent cartographier trois types de « rapports », tous en lien avec les déplacements à pied/en fauteuil roulant : un danger ou une préoccupation ; une commodité manquante ; ou un incident (collision, chute ou quasi-collision). Une série de questions sont ensuite posées à la participante ou au participant qui a déposé un marqueur de localisation sur la carte concernant cet évènement.
Le processus est anonyme, mais des détails démographiques, tels que l’année de naissance, l’identité de genre et l’origine ethnique sont colligés pour mieux comprendre qui sont les participants. En effet, les personnes peuvent vivre différemment la sécurité et le bien-être de leur environnement en fonction de leur âge, leur sexe ou du groupe ethnique auquel elles s’identifient. Comme la teneur des obstacles peut différer pour les personnes en situation de handicap, cette information est également recueillie. La professeure Cloutier insiste sur l’importance de l’accessibilité universelle et l’approche inclusive du projet qui permettra de colliger de nouvelles données jusqu’alors inexistantes.